Le vendredi 15 septembre 2017, lors d’une audience solennelle, l’Assemblée Générale du Conseil du Contentieux des Etrangers a installé son nouveau Premier Président et son nouveau Président.
Le nouveau Premier président a été accueilli par Monsieur Michel Wilmotte, doyen des présidents de chambre, qui a notamment retracé la carrière du nouveau chef de corps de la juridiction. Une carrière qui l’a notamment vu transiter par la Commission des droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, la présidence de la Commission permanente de recours des réfugiés, une charge d’enseignement à l’ULB, le Conseil du contentieux des étrangers, dont il fut le « numéro 2 » de 2007 à 2011, et le Conseil d’Etat.
Dans son discours d’installation, après avoir à son tour souligné les qualités humaines et professionnelles de Monsieur Geert De Boeck, juge au contentieux des étrangers depuis 2007 et auteur de plusieurs publications spécialisées, le nouveau chef de corps s’est adressé à l’ensemble du personnel pour le remercier pour l’énorme travail fourni au sein du Conseil. Pour pouvoir prononcer des arrêts de qualité, il faut pouvoir compter sur le dévouement quotidien de chaque collaborateur individuel du Conseil : du personnel d’entretien au service informatique, des agents du greffe aux juristes, de la logistique aux magistrats.
Il a ensuite rappelé le rôle crucial joué par une juridiction comme le Conseil dans un Etat de droit. Relevant que parmi les invités tant le barreau ou des organisations de défense des droits des étrangers que l’autorité, en la personne du Secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration, avaient tenus à être présents, il y a vu une forme de reconnaissance de l’impartialité du Conseil. A cet égard, il a souligné que pour que l’on puisse parler de « droit des étrangers » et non d’arbitraire, il est fondamental que chacun ait droit à un recours effectif devant une juridiction et qu’en bout de course, cette juridiction puisse, en toute impartialité et en toute indépendance, après avoir entendu toutes les parties, dire le droit. Et il a conclu par ces mots : « Dans un domaine aussi sensible, peut-être plus encore que dans d’autres, le droit est la seule alternative à la violence ».